Qui a fréquenté la Corse autrement qu’en voiture aura forcément remarqué les nombreux murs et chemins dallés ou pierrés. Ils sont souvent discrets, désormais cachés par les ronces et la mousse. Ils sont les témoins de la vie des villages d’autrefois, quand n’existaient pas encore les voitures et que les déplacements se faisaient à pieds ou avec les ânes. Les personnes âgées ont connu cette vie, où les relations entre les communautés villageoises étaient différentes : les chemins ne suivaient pas les mêmes vallées et ne franchissaient pas les mêmes cols que les routes actuelles, et ainsi les gens avaient un autre rapport à la distance – distance géographique bien sûr, mais par conséquent aussi distances « commerciale » et linguistique. Pour l’essentiel les murs étaient destinés à délimiter les zones fréquentables par les troupeaux. Mais on en trouvait également les long des chemins. Les chemins en question étaient de plus ou moins bonne qualité, selon leur importance pour les relations et les déplacements entre villages : dallage peu soigné pour les chemins secondaires, en revanche bien plus travaillé quand le chemin était utile au déplacement. En particulier, le chemin qui passe par Fèmina Morta, ou ceux de la Spilonca et de Piana, sont assez spectaculaires et demeurent en bon état même de nos jours.
1) à Marignana | ||
2) la Femina Morta, au-dessus de Marignana | ||
3) vers le Prunu, au-dessus de Marignana | ||
4) la Spilonca, entre Evisa et Ota | ||
5 ) à Piana | ||
2) la Femina Morta, au-dessus de Marignana
3) vers le Prunu, au-dessus de Marignana
vue vers le golfe de Sagone | |||
4) la Spilonca, entre Evisa et Ota
au-dessus du ravin | |||